Et de 100 ! Retour sur la centaine d’œuvres d’art installées dans les programmes d’Emerige
Tout commence en 2015 avec la création de la charte « 1 immeuble, 1 œuvre » dont Emerige est l’un des co-fondateurs sous l’égide du ministère de la Culture. Elle engage les promoteurs à accompagner les artistes dans la production d’œuvres originales destinées à être installées dans les programmes immobiliers qu’ils réalisent. 7 ans plus tard, après sa première commande, une œuvre en béton coloré de Raphael Zarka ornant l’espace paysager d’un ensemble immobilier à Saint-Mandé, Emerige inaugure sa 100ème installation avec Les silences parlent entre eux de Nathalie Talec à Nanterre. Une sculpture riche en symboles, représentant un visage enfantin paisible dont la chevelure multicolore est remplie de souvenirs artistiques chers à l’artiste et d’images rendant hommage au passé de la ville. Retour sur les œuvres emblématiques qui, grâce à l’ensemble des salariés d’Emerige engagés dans ce programme, rendent la vi(ll)e plus belle !
Des fresques, des sculptures, des façades : l’art sous toutes ses formes
L’exercice de la fresque est sans doute celui qui vient intuitivement lorsqu’il s’agit d’associer art et architecture. Les taches de couleurs pop de Stéphane Calais dans le hall du 12 Popincourt à Paris 11e, les compositions ésotériques de Paul Mignard à Rueil-Malmaison ou encore la frise pacifique et fraternelle de Françoise Pétrovitch à Montreuil invitent quotidiennement les résidents à la distraction, au songe et à l’évasion.
Le dialogue entre les signatures architecturales et la création artistique se retrouvent inévitablement à travers la pratique de la sculpture. Elles peuvent résulter du travail d’une matière brute, comme le calcaire transformé en figure naïve chez Stefan Rinck à Beaupassage, Paris 7e, et le bronze cher à et Johan Creten ou bien de la combinaison de plusieurs comme le laiton et le marbre de Caroline Mesquita à Nanterre ou encore la pierre de taille et les fontes de bronze et d’aluminium qui servent à ériger le totem onirique de Marion Verboom à Palaiseau.
L’architecture et l’art peuvent aussi se confondre, à tel point qu’Arnaud Mielvaque incruste ses plaques de laiton dans le sol, les garde-corps et les murs du 5 rue Erard à Paris 12e et qu’Eva Jospin réplique, grâce à un procédé ingénieux, ses sculptures en dentelles de carton dans le béton matricé des façades de Massy et Bagneux. Juliette Bouzou, maître verrier saint-maurienne, pare quant à elle de ses vitraux les fenêtres des parties communes/ local à vélo à Saint-Maur-des-Fossés, offrant une lumière apaisante et colorée aux usagers.
Une station de métro, une cour d’école, un banc public : l’art dans la ville
Diffuser l’art dans la ville, c’est tisser un lien entre l’art et l’architecture mais aussi avec l’environnement urbain dans lequel les programmes s’inscrivent.
Les œuvres s’ouvrent l’espace public, visibles et accessibles à tous. Il est alors possible d’emprunter l’allée de Beaupassage pour se perdre dans la forêt en carton sculpté d’Eva Jospin (La Traversée, œuvre lauréate du prix 1 immeuble, 1 œuvre en 2019). Les promeneurs du canal de Pantin sont invités à marquer une pause au pied de la cristal cheminée de Pascale Marthine Tayou, clin d’œil à l’héritage industriel de la ville. Les milliers d’utilisateurs de la ligne 14 du métro s’émerveillent chaque jour en franchissant l’entrée de la station Pont Cardinet habillée par l’œuvre monumentale de Tobias Rehberger, au pied d’Unic à Paris 17e. A Rosny-sous-Bois, les enfants s’amusent sur une marelle géante en forme de constellation dessinée par le duo d’artistes Nathalie Brevet et Hughes Rochette dans la cour du groupe scolaire. Enfin, The Seeing City, œuvre immersive lauréate du prix 1 immeuble, 1 œuvre en 2023 créée par le Studio Other Spaces, Ólafur Elíasson et Sebastian Behmann, accueille les publics du 15 et 16ème étages de Morland Mixité Capitale au cœur de Paris et leur offre une vue kaléidoscopique époustouflante sur la capitale.